jeudi 29 novembre 2012

Interview de Thierry Janssen


en guise de résumé de sa conférence
 de mardi 27 novembre au Triangle à Rennes
(par Laurence Garel - Magazine  F.A.R.)

...et pour tous ceux qui n'ont pas pu venir
ou qui n'ont pu obtenir de billet
voici le défi positif sur France Inter


mercredi 28 novembre 2012

La vie après la vie


"Le best-seller d'un neurochirurgien américain remet sur le devant de la scène ces témoins qui disent revenir de l'au-delà.

Constructions de l'esprit ou réelles visions du paradis ?

Le 15 octobre dernier, l'hebdomadaire américain Newsweek titrait à la une: «Le paradis existe!»

Un sacré scoop, confirmant aux quelques milliards d'humains toujours dans le doute qu'il y aurait une vie après la mort. ..

En fait, Newsweek attirait ainsi l'attention sur un neurochirurgien, le Dr Eben Alexander III, dorénavant célèbre aux Etats-Unis.

Son livre, La Preuve du paradis, qui sera publié en France début janvier, bat des records de vente ...raconte comment il est passé du statut de sceptique à celui de croyant converti, après avoir approché  le paradis le temps d'un coma profond. "

Le texte ci-dessus est  le début du long article du Figaro Magazine du 23-11-2012.

Lire la suite  en cliquant sur ce lien :


Source photo  : "L'au-delà vu par Salvador Dali."  Le Figaro Magazine

mardi 16 octobre 2012

Entre la vie et la mort mon coeur balance

Suite à un accident cardiaque, Jean-Paul Duc fait l'expérience de la mort... et du retour à la vie.

Il raconte son aventure dans un livre passionnant, palpitant,

Je viens d'en finir la lecture ému et touché en profondeur.

Un véritable coup de cœur.

En lien, voir la rubrique "urgences"

Voir aussi l'article du "Midi Libre"

mardi 9 octobre 2012

André Comte-Sponville - commentaires - réactions - impressions :

Conférence
d'André Comte-Sponville

 
Vendredi 28 septembre - Le Triangle   Rennes



impressions - réactions - commentaires
==> cliquer sur ce lien

samedi 1 septembre 2012

Excellent entretien avec André Comte Sponville dans la revue "Philosophie Magazine" n° 60 de juin.

Une occasion de lui consacrer un article en avant première de sa conférence du 28 septembre à Rennes.

Une occasion aussi de dire pourquoi nous l'avons invité.

Le thème de la spiritualité, même s'il n'est pas souvent exprimé sur ce blog, nous intéresse beaucoup. Mais  il nous semblait toujours un  peu délicat à traiter.

En effet au cours de l'histoire, sous la bannière de Dieu, on a vu, à de nombreuses reprises les pires guerres, les pires atrocités et cela, hélas perdure encore sous une forme ou sous une autre.

La spiritualité a eu trop souvent bon dos pour imposer sa vérité au détriment du respect de l'autre, de sa richesse ou même de sa vie.

Pour nous la spiritualité devrait rassembler au lieu de diviser.

Pour nous la spiritualité devrait engendrer la paix en lieu et place de la guerre.

Pour nous la spiritualité devrait permettre de mieux se comprendre,  mieux s'entraider, mieux s’enrichir mutuellement, mieux œuvrer, en convergence pour le bien de tous.

C'est pour cela que nous avions déjà invité en conférence, en décembre dernier, Frédéric Lenoir , dont l'immense culture et la grande ouverture d'esprit était garante de ce regard.

Certains pourtant avaient  regretté que Frédéric Lenoir, n'ait  traité, principalement, lors de cette soirée, que d'une spiritualité sous l'égide de Dieu, contrairement à ce qu'indiquait le titre de sa conférence.

Alors d'un commun accord, nous avons décidé d'inviter André Comte Sponville dont nous savions par ses  écrits qu'il pouvait  témoigner de cette spiritualité ... sans Dieu.

Nous savions également,et c'était important pour nous, qu'André Comte Sponville ne reniait pas les valeurs positives que l'on doit aux grandes religions, notamment  celles sur laquelle s'enracine notre civilisation.

"Tout athée que je sois, dit-il,  je reste attaché par toutes les fibres de mon être à un certain nombre de valeurs morales et spirituelles nées au sein de la tradition judéo-chrétienne."

Nous savions aussi, que s'il se disait athée, il n'était pas pour autant un athée ordinaire mais qu'il restait ouvert au mystère, à l'absolu, à l'éternité.

"Je ne suis pas bouddhiste,  dit-il, dans cet article, mais je pratique depuis plusieurs années la méditation assise, silencieuse et sans objet.

Il n'y a plus que le corps la respiration , le réel : il n'y a plus que le tout."

"Spiritualité de l'immanence, spiritualité du présent.
Rien ne manque, puisque tout est là. !
Ou pour le dire dans le langage chrétien de mon enfance : nous sommes déjà dans le Royaume.
L'éternité c'est maintenant."
 

 Entretien avec André Comte Sponville dans la revue "Philosophie Magazine" n° 60 de juin.


*Pour accéder à la page de sa conférence du 28 septembre  prochain  : cliquer sur ce lien

dimanche 22 juillet 2012

Surfer la vie


 Tout en contemplant la mer de cette petite station balnéaire des Côtes d'Armor, je surfe, non pas  les vagues mais le  nouveau  livre de Joël de Rosnay ... qui m'emporte au delà de l'horizon.

Un vrai livre de vacances dans tous les sens du terme : un livre qui détend le corps,  enrichit l'esprit et qui entre en résonance avec les valeurs qu'il porte en lui.

Sentiment de  liberté, de légèreté, d'enthousiasme, de joie, sous les caresses  du soleil de juillet.

Je propose , dit-il, " une nouvelle approche pour construire ensemble l'avenir et sur-vivre à la complexité du monde et à son accélération. C'est la société fluide. En tant que prospectiviste, mais aussi surfeur de l'océan et d'Internet, j'ai choisi le surf comme fil rouge de ce livre.

Ne dit-on pas surfer sur Internet, sur les sondages, sur l'opinion publique, sur les valeurs ? Le surfeur ne crée pas la vague, par nature aléatoire et chaotique, il utilise sa force, sa puissance pour le plaisir, le défi vis-à-vis de lui-même.

Surfer la vie, c'est savoir profiter et jouir de l'instant, être à l'écoute de son environnement, de ses réseaux, évaluer en temps réel les résultats de son action et s'adapter à l'imprévu." (extrait de la 4ème page de couverture)

Présentation en vidéo par l'auteur



Joël de Rosnay, docteur ès sciences, est conseiller de la présidente d'Universcience. Ancien chercheur et enseignant au Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans le domaine de la biologie et de l'informatique, il a été directeur des Applications de la recherche à l'Institut Pasteur. Joël de Rosnay est lauréat du Prix de l'information scientifique 1990 de l'Académie des sciences et personnalité de l'Économie numérique 2012. Il est l'auteur de nombreux best-sellers parmi lesquels Le Macroscope et 2020 : les scénarios du futur."  Extrait de la 4ème page de couverture

dimanche 8 juillet 2012

Transports exceptionnels


Magnifique spectacle la semaine dernière, place du Parlement de Bretagne à Rennes dans le cadre du festival des Tombées de la nuit.

Un ballet entre un danseur et une pelleteuse !

Pas évident, a priori  !  La grâce d'un danseur et la masse imposante d'une telle machine.

Eh bien si ! la magie opère, nous sommes transportés !

" remarquable instant chorégraphique, entre fer et chair, élégance et fonctionnalité, souplesse et acier, légèreté et lourdeur, scène et chantier...

Au son du « Samson et Dalila » et du « Cid » de Camille Saint-Saëns, Philippe Priasso s’envole, virevolte, se cabre, effleure, touche, enjambe, tourne autour de sa belle, la caresse...

Un grand moment de grâce et de légèreté paradoxales."

(extrait de la présentation du spectacle par "les Tombées de la nuit"

Pour visualiser un extrait du spectacle : cliquer sur le petit triangle au milieu de la photo.



Ballet créé et réalisé par la "compagnie  Beau Geste"

samedi 30 juin 2012

Légère comme un papillon

J'avais déjà beaucoup aimé le dialogue philosophique entre Raphaël Enthoven et la philosophe Michela Marzano. (voir message précédent)

A cette occasion j'ai découvert son livre "Légère comme un papillon"

L'article dans Ouest France le lendemain m'a donné des ailes pour "voler" l'acheter..... je "plane" encore.

"Dans ce livre intime et émouvant, la philosophe Michela Marzano raconte son histoire d'anorexique, faite de douleurs dérobées, de moments intenses, de secrets familiaux, mais cette histoire personnelle, ce passé qui ne passe pas, c'est aussi la souffrance de beaucoup d'entre nous. Le savoir nous permet-il de triompher du corps ? Ou ne serait-il qu'une science sans conscience ?"

  «Des années durant, j'ai cherché par tous les moyens à devenir aussi légère qu'un papillon. Et j'y suis presque arrivée. En termes de kilos, s'entend. Car pour ce qui est du reste, la vie a souvent été trop pesante pour moi. De devoir être la meilleure. De m'efforcer de répondre aux attentes des autres. D'oublier Alessandro, d'abandonner mon pays, de faire du français ma langue. Mais le plus pesant fut de recommencer à vivre...» (Textes de la 4ème page de couverture)

"Longtemps j'ai cru pouvoir tout oublier, "comme si" rien n'était jamais arrivé. Comme s'il suffisait de me cacher derrière des arguments rationnels pour donner sens à mon existence. Comme si l'important était la cohérence et la rigueur des arguments.

"Longtemps j'ai cru que la philosophie était cela : expliquer le monde pour mieux le contrôler. Ce n'est qu'ensuite que j'ai découvert combien les théories abstraites sont souvent dérisoires. Tantôt des préjugés inutiles et stériles.  Tantôt du bavardage savant. Et que la seule chose à laquelle il vaille la peine de rester fidèle est la recherche du sens de notre vie, qui ne cesse de nous échapper."
(extrait de la page 13 du livre)

dimanche 24 juin 2012

Confiance en soi - Confiance en l'autre

Émission  Philosophie sur ARTE :  
Pour ce numéro  Raphaël Enthoven reçoit la philosophe Michela Marzano.

lundi 18 juin 2012

Baccalauréat

Vos enfants sont en train de passer le bac : pourquoi ne pas tester, vous aussi,  vos connaissances ? ... avec le sourire.

Les réponses (bien entendu à regarder après le test) sont en fin de texte, à la rubrique "commentaires".


BACCALAURÉAT BELGE
(pas plus de 30 secondes ne doit être laissées au candidats pour répondre)


1°) Vous mettez votre réveil à sonner à 9h du matin. vous vous couchez à 8 h. Combien de temps pouvez-vous dormir ,


2°) Divisez 30 par 1/2 et ajoutez 10. Combien cela fait-il ?

3°) Vous entrez dans une pièce avec une allumette à la main. Il fait nuit dans la pièce. Il n'y a pas d'électricité, mais une bougie, une cuisinière à gaz et une lampe à pétrole. Qu'allumez-vous en premier ?

4°) Un fermier a 17 vaches; Elle crèvent toutes sauf 9. Combien en reste-il ?

5°) Votre médecin vous donne trois cachets à prendre à raison d'un toutes les demi-heures. Combien de temps cela durera-t-il ?

6°) En U.R.S.S., est-il possible qu'un homme épouse la soeur de sa veuve ?

7°) Le 14 juillet existe-il en Grande Bretagne ?

8°) Combien y a-t-il de mois ayant 28 jours, sachant que certains en comptent 30 ou 31 ?

9°) Pourquoi certains français portent-ils des bretelles bleu-blanc-rouge ?

10°) Un archéologue prétend avoir trouvé des pièces en or gravées à l'année 65 avant Jésus Christ; Cela est-il possible ?

11°) Que s'est-il passé le 25 décembre 1935 ?

12°) Combien d'animaux de chaque espèce Moïse a-t-il amenés sur son arche ?

13°) Un avion français avec 10 Français et 10 Suisse s'écrase à la frontière franco-suisse. Où doit-on enterrer les rescapés suisses ?

14°) Un gardien de nuit meut le jour. A-t-il droit à une pension ?

Pour obtenir les réponses (justes) et les notations (pour avoir une idée de votre QI) : cliquez sur "commentaires" ci-dessous

samedi 16 juin 2012

Monsieur le grand alphabet
a pris un P, un A
encore un P, encore un A
et a écrit le mot PAPA
Et puis voilà ce qu'il m'a dit :
"Voilà pour toi le mot PAPA
Ne le perds pas, c'est un trésor,
Un grand trésor qui vaut de l'or"
Alors je l'ai mis dans mon coeur
Et je le dis avec bonheur :
Bonne fête Papa !



Via

lundi 11 juin 2012

L'Ame du monde



La fin du monde arrive. La terre est en partie détruite et peu d'hommes survivent.

Et c'est à Tenzin, jeune héros de ce conte initiatique, qu'est confiée la tâche de réussir là où les religions ont échoué et de permettre aux survivants de tirer les enseignements du passé pour une vie sur terre en harmonie.

Fort des enseignements qu'il vient de recevoir de femmes et d'hommes aux croyances et religions diverses, Tenzin va à son tour transmettre les 7 clés de la sagesse universelle :

    - Découvrir sa vocation et donner du sens à la vie ;
    - Trouver l'harmonie entre corps, émotions et esprit grâce à la méditation ;
    - Apprendre à se connaître pour être libre ;
    - Apprendre à aimer ;
    - Entretenir et développer les vertus ;
    - Vivre dans le moment présent ;
    - Accepter la Vie.

L'auteur nous offre une version romancée et synthétique des principaux thèmes de son "petit traité de vie intérieure".
Loin d'une vision apocalyptique, riche en contes et paraboles, ce livre réjouit et nourrit. A lire et à relire...

Laure

mardi 22 mai 2012

Plaisir d'écrire

"J'écris parce qu'il me paraît que le seul intérêt de ce monde est un intérêt littéraire.

Tout plaisir est littéraire, même celui de manger une figue, car il ne serait pas plaisir s'il n'était recul étonné, et l'étonnement souhaite le partage, donc la parole.

Si la figue cessait d'étonner, je la mangerais sans plaisir; et si elle m'étonne j'ai besoin de le dire.

J'écris comme je suis visible, et comme les choses le sont : à ne savoir qu'en faire.

Et j'écris parce que beaucoup n'écrivent pas, préférant croire que « cela » va de soi – que l'on n'a pas besoin de s'intéresser aux fleurs pour qu'elles soient ce qu'elles sont, et qu'il est sage de les laisser tranquilles.

J'aime à croire que je serai interrogé sur tout ce que je vois : car ainsi je le vois mieux"

Roland Dubillard
Extrait des Carnets en marges trouvé dans un article du magazine du Théâtre de Lorient (n°3 printemps 2012)

vendredi 27 avril 2012

Le blog des Bonnes Nouvelles

Les médias nous inondent chaque jour d'informations plus catastrophiques les unes que les autres.

Il s‘agit de montrer que l’actualité s’écrit aussi avec des histoires riches de générosité, de solidarité et d’enthousiasme.

Cliquer sur ce lien ou sur l'image pour accéder à ce blog

dimanche 15 avril 2012

Cervelle d'oiseau ou grosse tête ?

"Avoir une cervelle d’oiseau, être une tête de linotte… Les oiseaux ont bon dos quand il s’agit de se moquer !

Pourtant… ce que l’on ne soupçonne pas, c’est que certains oiseaux possèdent une intelligence rare !

Certains parlent notre langue, d’autres savent compter ou tisser…

Quels sont les oiseaux les plus intelligents ? Et comment l’expliquer ? "

Marie-Claude Bomsel (sur France 2 - Emission c'est au programme) nous révèle tout  !  - cliquer sur ce lien

La superbe intelligence des corbeaux - suite :

3 émissions sur Arte : voir ci-dessous :



les corbeaux ont ils une cervelle d'oiseau (1) par soleillevant32bis

 

==>Suite de cette vidéo en cliquant sur ce lien

 

vendredi 30 mars 2012

La croix et la bannière


Sur la façade d'une église de Rennes, une bannière flotte au vent.

Il y est écrit une invitation.

Dessous, sur les marches, un SDF a élu domicile.

Il est là, le jour, la nuit par tous les temps.

Beaucoup passent devant lui, indifférents.


Qui-y-a-t-il donc sur cette bannière
qui laisse si songeur ?

dimanche 4 mars 2012

La Route du Temps

Aujourd'hui normalement c'était un temps de repos, le temps d'abord d'une grasse matinée salutaire où l'on laisse revenir à l'esprit les moments stressants de la semaine pour mieux les digérer et les instants heureux pour mieux les savourer.

Et bien non le livre de Philippe Guillemant," La Route du temps", qui hier m'est littéralement tombé dans les bras ne m'en a pas laissé le temps.

Ce livre m'a réveillé aux aurores et m'a pris tout le temps que j'avais pourtant prévu de consacrer à autre chose… c'est à dire pas grand chose.

Mais il n'y a pas de hasard, dit l'auteur, il n'y a que des  synchronicités, des coïncidences significatives  qui font sens à ceux qui savent porter une attention particulière aux évènements : l'étonnement.

Et il a raison… la preuve : Il y quelques jours justement, Thomas d'Ansembourg a terminé sa magnifique conférence en philosophant sur le "thème du temps".

Philippe Guillemant est physicien, chercheur au CNRS : dans son livre il nous "révèle sa théorie du temps en expliquant le mécanisme des synchronicités.  Il démontre qu'au fond de chaque individu existe un potentiel inexploité, et notamment une faculté d'activation immédiate de l'avenir qui correspond le mieux à ses intentions, parmi les multiples parcours possibles de sa vie".

C'est un livre passionnant, certes par moment ardu, qui muscle le cerveau et qui l'ouvre sur les perspectives de la nouvelle physique : la physique de l'information.

La loi chère à l'auteur  de "Convergence des Parties" m'a évidemment particulièrement séduit.

Mais c'est aussi un livre poétique, métaphorique, écrit comme un roman, qui nous fait voyager avec beaucoup de charme et de poésie le long de cette route sinueuse aux paysages fabuleux qui traverse la réserve géologique de Haute Provence et qui s'appelle justement "La route du temps".

dimanche 26 février 2012

The Artist


Le film français de Michel Hazanavicius, The Artist, est entré dans la légende des Oscars, hier soir 26 février  à Los Angeles, en remportant cinq statuettes : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Jean Dujardin), meilleure musique et meilleurs costumes.

Nous avions tous beaucoup aimé ce film lors de sa sortie en salle en octobre dernier.  A cette occasion, notre amie Laure nous  avait fait part de son enthousiasme, en publiant l'article bien inspiré ci-dessous :
Après le "discours d'un Roi" ou l'art de prendre la parole en public en surmontant un handicap majeur qu'est le bégaiement, voici un film muet sur l'avènement du parlant au cinéma et le refus et la peur de parler pour cette star du muet magistralement interprétée par Jean Dujardin.
Un film muet donc qui n'a pas fini de faire parler de lui !
D'un esthétisme rare, ce film d'une part, remet au goût du jour un cinéma désuet voire ringard pour certains à la Gloria Swanson (elle-même star déchue du muet dans "Boulevard du Crépuscule"), tout en restant, d'autre part, d'une incroyable modernité en abordant tous les états de l'esprit et de l'âme qui font la richesse de la vie.
Le héros, acteur très populaire, riche et fier de son succès, sous fond de Grande Dépression américaine de 1929, perd successivement emploi, biens, épouse et sombre lui aussi dans le désespoir et dans sa propre grande dépression : l'alcool.
Bien qu'en noir et blanc, ce film n'a rien d'obscur. Aveuglé par son orgueil et s'enfonçant dans le sable mouvant de son entêtement (cf scène du film s'y rapportant), le héros, George Valentin, va lutter entre l'amour pur que le Hasard a mis sur son chemin en 1927 et l'amour propre. Lequel de ses deux amours choisira-t-il ("son pays ou Paris?!!!"), je laisse au spectateur le plaisir succulent de le découvrir ?
Car il s'agit bien d'un mets fin et savoureux que le réalisateur propose sur son plateau de cinéma et d'argent puisque tous nos sens en ont profité y compris l'ouïe. Il n'est en effet pas toujours besoin de mots pour se faire entendre.
De ce film je retiendrai le parcours initiatique de son héros mais aussi la prestation remarquée et remarquable d'un petit compagnon à quatre pattes qui tisse un fil d'humour et de tendresse tout au long de l'histoire, venant adoucir le contexte difficile d'une société économiquement mal traitée en cette fin des années 20 et d'un monde du travail cruel comme Hollywood. N'y aurait-il pas quelque allusion à notre environnement actuel?

mardi 14 février 2012

L'urgence de savoir vivre ensemble

Après mon dernier coup de cœur pour le livre de Michel Lacroix sur l'éthique de la parole, en voici un autre, cette fois consacré à l'éthique du comportement.

"Professeur au lycée où elle enseigne les sciences économiques et sociales, Cécile Ernst côtoie chaque année des centaines d’adolescents de toutes cultures et de tous milieux sociaux, certains malmenés par la vie, d’autres incroyablement gâtés. 
Une chose les réunit pourtant : leur manque de savoir-vivre en société, et la fierté (ou pour le moins l’impunité) qu’ils en retirent. 

Au fil de ce petit livre où s’entremêlent son vécu et ses recherches de sociologue sur la question du savoir-vivre, Cécile Ernst montre comment les incivilités (au lycée, dans la rue, le RER, à la télé…) ne sont que l’écho d’un monde qui fait de l’indifférence à l'autre une valeur tendance, un acte profondément libérateur et une nouvelle norme sociale. Mais il n’est pas trop tard pour réagir"

dimanche 12 février 2012

Voyage au pays des paroles


Gros coup de cœur voire coup de foudre pour ce livre de Michel Lacroix au titre tout à fait explicite :"Paroles toxiques, paroles bienfaisantes- Pour une éthique du langage"

A l'heure où l'écologie de la terre est de plus en plus considérée et valorisée, l'écologie humaine, la qualité linguistique de l'humain est restée de très loin à la traine.

Il y avait bien eu, en leur temps, avec Mademoiselle de Scudéry, le Chevalier de Méré, divers traités de conversation mais qui furent rapidement oubliés au profit d'une morale de la vérité ou de l'action.

"Le but que j'ai visé en écrivant ce livre était de reprendre le flambeau de la civilité du XVIIe siècle. J'ai voulu arracher à l'oubli l'idéal de la conversation bienséante forgé à l'époque du grand siècle et montrer que cet idéal de civilité, qui constitue l'une de nos plus belles réalisations "civilisationnelles", était une ébauche de l'éthique de la parole."

Ce livre est loin de n'être que philosophique, historique, psychologique, sociologique il est aussi pratique, simple et agréable à lire. Il montre bien ce qu'est une parole toxique, soit par sa force type missile, soit par ses répétitions.
"Sticks and stones can break your bones, but words can break your heart"
Michel Lacroix décrit bien également ce qu'est une parole bienfaisante, une parole qui témoigne de la sympathie, de la compréhension, de la consolation, qui redonne du courage ou de l'estime de soi ou qui libère le meilleur de nous-même.

J'ai personnellement senti lors d'un séjour en clinique l'effet incroyable de la part d'un médecin d'une telle parole; après sa visite je me suis tout à coup senti vraiment guéri.

L'auteur nous précise également les règles d'une véritable parole éthique, qui bien appliquées permettront "l'avènement d'une civilisation plus évoluée, plus humaine."

"La bonne parole dont j'ai dessiné l'idéal dans ce livre n'est pas seulement, en effet, une parole discutante, argumentative, raisonnable, c'est à dire démocratique. Elle entend être aussi une parole courtoise, attentionnée, positive, bienveillante, encourageante, tendre, empathique, enthousiasmante, ouverte sur le monde, soucieuse de préserver l'existant, respectueuse de l'héritage linguistique."
"Elle permettra une transformation de toutes les sphères de la société."